Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Alexandre Profit : Je suis Alexandre Profit, fondateur d’AQUAPHYS, une start-up qui révolutionne la gestion de l’eau et de l’énergie dans les bâtiments grâce à des solutions connectées, sans produits chimiques, alliant capteurs IoT[1], traitement innovant et plateforme de suivi. Mon parcours mêle direction commerciale et engagement environnemental. AQUAPHYS est née de la conviction que la transition écologique doit passer par une maîtrise intelligente de l’eau.
Qu’est-ce qui rend votre entreprise innovante selon vous ?
A. P. : Nous combinons traitement physique de l’eau, capteurs connectés et plateforme d’analyse pour rendre les réseaux intelligents. Notre innovation : agir sans chimie, assurer la qualité de l’eau, maîtriser les flux et réduire l’énergie liée à l’eau chaude sanitaire (ECS)[2], au chauffage et à la climatisation. Nous proposons aussi un modèle économique inédit, inspiré des contrats de performance énergétique[3], où nous nous engageons sur des résultats mesurables en eau et en énergie. AQUAPHYS, c’est la convergence entre technologie, sobriété et impact contractuel.
Face aux enjeux environnementaux, on comprend tous l’importance de surveiller la qualité de l’eau. Quelle place peut prendre une start-up comme la vôtre pour bouger les lignes de notre quotidien ?
A. P. :Dans les bâtiments, la gestion de l’eau est encore trop souvent aveugle. AQUAPHYS permet une surveillance en continu des flux et de la qualité de l’eau, pour prévenir les risques sanitaires et optimiser la performance énergétique globale. En réduisant les dérives sur les réseaux ECS, chauffage et climatisation, nous agissons là où l’eau circule, chauffe, refroidit ou se perd.

Quel est le plus gros défi auquel vous avez dû faire face au cours du montage de votre projet ?
A. P. : Le défi a été de prouver qu’une solution sans chimie pouvait garantir la qualité de l’eau, tout en assurant une maîtrise fine des flux et des rendements énergétiques. Il a fallu convaincre que l’optimisation des réseaux hydrauliques permettait de réduire durablement la consommation liée à l’ECS, au chauffage et à la climatisation. Nos résultats de terrain ont permis de transformer les doutes en adhésion.
Votre prise en compte de la propriété industrielle a-t-elle été naturelle ? Quel rôle a joué l’INPI ?
A. P. : Oui. Dans un secteur aussi technique, protéger notre savoir-faire et notre nom est indispensable. L’INPI nous accompagne sur les dépôts stratégiques et la valorisation de nos actifs immatériels. Grâce à ses ressources, nous pouvons mieux structurer notre portefeuille de propriété industrielle, ce qui est aussi un atout dans nos échanges avec les partenaires industriels et financiers.
[1] L'Internet des objets. Ce terme désigne un réseau d'objets connectés, équipés de capteurs pour leur permettre de communiquer des données entre eux ou avec d’autres systèmes.
[2] Il s’agit de l’eau utilisée pour le quotidien (toilette, vaisselle, linge…) par opposition notamment à l’eau de chauffage, utilisée dans les radiateurs
[3] Il s’agit d’un contrat entre un maître d'ouvrage et un opérateur qui vise à fixer un objectif d'efficacité énergétique.
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Données clés
- Date de création : 2023
- Secteur d’activité : Greentech – Gestion intelligente de l’eau & de l’énergie
- Effectifs : 4 personnes
- Chiffre d’affaires : 157 000 € (2024)
- Part du CA consacrée à la R&D : 35 %
Adresse site web : www.aquaphys.com
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Propriété industrielle :
- Marque(s) déposée(s) : 3 => AQUAPHYS®, VISIOT®, EAULISTIK®
- Enveloppe(s) Soleau : 2 => algorithme de détection & architecture capteurs