L'heure du chronographe (1838)
C'est en 1750 que la trotteuse des secondes fait son apparition sur les montres. Dès lors, on va chercher un moyen de l'arrêter pour mesurer les intervalles de temps. Plusieurs tentatives seront nécessaires. L'horloger genevois Pouzait est le père d'une « seconde morte » indépendante qu'on peut lancer à la demande mais sans remise à zéro. Le Français Nicolas Rieussac, horloger du Roi depuis quatre ans, présente lui en 1821 sur un champ de course un instrument inédit : il l'a baptisé « chronographe ». Il s’agit d’un boîtier en bois doté d’un cadrant rotatif et d’une aiguille-encreuse fixe, qui, comme l’indique l’étymologie du nom, « écrit » le temps. Son chronographe permet de mesurer les temps de course des chevaux et leurs écarts au cinquième de seconde. Breveté en 1838, l'appareil sera par la suite perfectionné, notamment par Winnert en 1870 qui lui adjoint une seconde aiguille à fonction rattrapante qui permet de mesurer deux événements simultanés et d'enregistrer les temps intermédiaires.
Brevet n° 1 BA 5889, déposé le 16 janvier 1838