Sportyplay : un jeu de sport révolutionnant le fitness

Sportyplay vise à rendre la pratique du fitness aussi amusante et addictive qu’un jeu vidéo. Elle participe au « Pitch Contest INPI », coorganisée avec French Tech Tremplin à l’occasion du salon Viva Technology. La jeune société a été créée en Martinique par Kimberly Glanny, une passionnée de sport qui évoque avec nous ses sources d’inspiration et l’avenir de sa start-up.
Sportyplay

Pouvez-vous vous présenter, vous et votre entreprise, en quelques mots ?

Je m’appelle Kimberly Glanny. J’ai 22 ans. J’ai grandi en enchaînant les activités physiques et j’ai toujours été passionnée par le sport.

Sportyplay vise à rendre la pratique du fitness aussi amusante et addictive qu’un jeu vidéo, grâce à la création d’une communauté virtuelle de soutien et de progrès. C’est la première application mobile autour du fitness qui offre du soutien, du coaching et des défis.

Pendant mes études, j’ai suivi un cursus en école de commerce et je me suis spécialisée… dans le sport. C’est un moment de ma vie où j’ai connu des difficultés pour continuer à pratiquer le fitness, pour me motiver : j’avais moins de temps, mes études étaient très prenantes et je me retrouvais souvent seule pendant mes séances d’entrainement.

J’ai donc décidé de créer Sportyplay, afin de rester active même avec les contraintes d’une vie professionnelle ou étudiante.

Quelles ont été les grandes étapes dans la mise en œuvre de votre projet et où en est-il aujourd’hui ?

La mise en place de Sportyplay fut un parcours très exigeant.

J’ai d'abord commencé à acquérir les connaissances et compétences nécessaires à la création d’entreprise.

Mais, je sentais que j’avais besoin d’être accompagnée. J’ai donc adhéré à l’incubateur de mon école, intégré le réseau Pépite France  et participé à des programmes tels que Pépite Start’up1 à Station F2, en métropole, avec Schoolab3. C’est comme ça que j’ai enrichi ma compréhension de l’entrepreneuriat et que j’ai peaufiné la structure de Sportyplay.

Ce voyage m’a notamment permis de clarifier les besoins de ma cible et les dynamiques du marché, grâce à des interviews et des sondages.

En outre, une olympiade scolaire où Sportyplay organisait une épreuve a permis de valider notre concept et d’élargir notre cercle de bêta-testeurs. Cet événement a marqué un tournant en nous permettant d’affiner notre proposition et en nous inspirant la création de services additionnels.

Je dis « nous » car, entre-temps, il m’a fallu aussi trouver du soutien humain. J’ai rencontré l’équipe désormais en charge du développement technique de notre plateforme : des développeurs enthousiastes et passionnés par le gaming, pour qui Sportyplay est devenu une véritable source d’inspiration et un défi stimulant.  

C’est le gage de la concrétisation de notre projet devenu commun.

Une autre étape clé a été celle du financement du projet. De mon côté, c’est la love money4 qui m’a permis de concrétiser le début de cette aventure. J’ai pour habitude de dire : « tout vient à point à qui sait attendre », mais il ne faut pas craindre de solliciter ses proches pour la construction d’un projet.

Par la suite, j’ai obtenu d’autres subventions d’organismes comme la BPI, ou encore un microcrédit de l’ADIE. Pour trouver des ressources et commencer le travail correctement, il faut aussi savoir faire appel à des prestataires qualifiés !

Actuellement, Sportyplay évolue au sein du programme French tech Tremplin.

Nous sommes en train de revoir l’intégralité de notre identité visuelle et de notre image de marque. Nous nous apprêtons même à changer de nom !

Dans le même temps, nous sommes en pleine phase de R&D pour améliorer notre technologie et, parallèlement, nous organisons des événements physiques qui s’inscrivent dans notre stratégie de développement communautaire.

C’est une véritable odyssée qui nous dirige vers la création de l’application de fitness la plus performante au monde !  

À quel moment de votre développement avez-vous pensé « propriété industrielle » et pourquoi ? En quoi l’INPI vous a-t-il aidé ?

J’ai pensé à la propriété industrielle dès que j’ai pris conscience que les idées que j’avais étaient bonnes et qu’elles n’existaient pas encore.

Les premiers services de l’INPI que j’ai utilisés, ce sont les enveloppes Soleau. À défaut de protéger mes idées, elles m’ont permis de les dater et de me constituer des éléments de preuve. C’était au début, avant même la création de mon entreprise.

Par la suite, j’ai protégé le nom « Sportyplay », en tant que marque.

L’INPI m’a aidé à l’époque, dans le cadre du programme Pépite France. Les experts que j’ai rencontrés à cette occasion m’ont aidé à comprendre les enjeux et l’importance de la protection intellectuelle.

Actuellement, je suis accompagnée par une chargée d’affaires de l’INPI qui a analysé les besoins de mon entreprise en matière de protection industrielle. Là encore, elle m’a aidé à appréhender les réels enjeux des différents contrats à mettre en place avec nos partenaires.

Aujourd’hui, quel est le plus grand défi auquel vous soyez confrontés ?

Comme je l’ai déjà mentionné, mon équipe et moi sommes dans une phase de R&D qui marquera un tournant dans le développement du projet.

Comment améliorer les technologies que nous voulons proposer ? Ça, c’est un défi ! C’est effectivement très compliqué quand celles-ci n’existent pas encore entièrement.

Nous nous retrouvons dans une situation où nous voulons aller plus vite que la technologie elle-même ! Nous devons donc créer le ciment qui collera toutes nos briques technologiques, pour finalement parvenir au résultat souhaité.

Pouvez-vous nous citer une personnalité que vous jugez exemplaire et qui vous a ou aurait pu vous inspirer dans votre parcours d’entrepreneur ? Pourquoi ?

Elles sont nombreuses à m’inspirer ! Oprah, Markus Persson, Karline Guillaume (une entrepreneuse martiniquaise) …  Quand je prends une décision pour Sportyplay, ou plus généralement dans la vie de tous les jours, je ne m’inspire pas que d’une seule personne !

Je pense que cela m’évite de me comparer à quelqu’un qui a certes réussi, mais qui n’a pas obligatoirement le même parcours et les mêmes capacités que moi.

Trois mots pour nous donner envie de vous suivre ?

Progrès, communauté, motivation !

1 : Un dispositif porté par le ministère de l'Enseignement, de la Recherche et Innovation.
2 : Un campus et une communauté d’environ 1.000 start-up et 30 programmes d'accompagnement situé à Paris.
3 : Un incubateur d’entreprises
4 : Littéralement « argent de l’amour ». C’est l'une des méthodes de financement pour un projet d’entreprise, qui correspond aux investissements effectués par le cercle proche de l’entrepreneur ; famille ou amis, par exemple.

Données clés :
  • Date de création : 01/01/2023
  • Secteur d’activité : Numérique, Jeux vidéo, SportTech
  • Effectifs : 1 fondatrice
Portefeuille de titres de propriété industrielle :
  • Marque déposée : 1
  • Enveloppes Soleau : 3