La France poursuit sa progression et devient le 11e pays le plus innovant du monde

18/10/2021
La France poursuit sa remontée et se classe à la 11e place du classement des États les plus innovants au monde, selon l'Indice mondial de l'innovation 2021 publié par l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle. Après avoir occupé le 16e puis le 12e rang mondial, l’Hexagone gagne une place par rapport à 2020 et se rapproche du top 10, dominé, comme l’an dernier, par la Suisse, la Suède, les États-Unis et le Royaume-Uni.
Visuel indice mondial de l'innovation 2021

Après avoir occupée la 16e place mondiale en 2019 et la 12e en 2020, la France progresse d’une place en 2021 et devient le 11e pays le plus innovant au monde selon l’Indice mondial de l’innovation, publié par l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) le lundi 20 septembre 2021. En dix ans, la France a gagné pas moins de onze places, passant de la 22e position en 2011 à la 11e cette année.

La France se distingue tout particulièrement en matière de créativité : elle se place au 6e rang mondial, et marque une remontée de sept places par rapport à 2020. Une forte progression stimulée par un très bon résultat sur les actifs immatériels (marques commerciales, dessins & modèles industriels).

En effet, la France progresse de 13 places en matière de dépôts de dessins & modèles industriels, se classant au 8e rang et est par ailleurs le le 2e déposant européen de brevets et le 5e mondial selon l’Office européen des brevets (OEB).

La France attire par ailleurs les investissements en capital-risque en matière d’innovation (9e place), ainsi que les talents dans les secteurs innovants (13e place).

Des « progrès remarquables » souligne le rapport de l’OMPI, traduisant une dynamique d’innovation très forte au sein du tissu scientifique et industriel.

Au niveau mondial, la Suisse, la Suède, les États-Unis et le Royaume-Uni maintiennent la position qu’ils occupent en haut du classement depuis trois ans et sont rejoints par la Corée du Sud, qui fait cette année son entrée dans le TOP 5. La Chine gagne deux places et se rapproche du TOP 10 en se classant 12e.

 

Malgré la pandémie, les investissements dans l’innovation résistent

Selon le rapport de l’OMPI, la pandémie n’a eu qu’un effet modéré sur les investissements dans l'innovation dans de nombreuses régions du monde.

Les entreprises françaises, particulièrement bien protégées pendant la crise, ont même intensifié leurs investissements dans l’innovation et l’entrepreneuriat. Pour l'OMPI, l'exemple de la France montre « l'importance de politiques publiques et d'incitations de nature à stimuler l'innovation ». La progression continue de la France depuis plusieurs années témoigne de l’engagement du Gouvernement pour encourager l’innovation, notamment via la loi Pacte.

En France, comme ailleurs, la crise sanitaire n’a néanmoins pas eu les mêmes conséquences selon les secteurs. Les entreprises produisant des logiciels, des technologies de l’Internet, des outils de communication, du matériel informatique et électrique ou encore des produits pharmaceutiques ou biotechnologiques, ont augmenté leurs investissements dans l’innovation et renforcé leurs dépenses en Recherche & Développement.  A l’inverse, les entreprises des secteurs durement touchés par les mesures de lutte contre la pandémie – à savoir les transports et les voyages – ont réduit leurs dépenses d’innovation.

Note méthodologique :

Créé en 2007 par l'Université de Cornell, l'INSEAD et l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), l'Indice mondial de l'innovation classe les performances de 132 pays en mettant en lumière les forces et les faiblesses de l’écosystème d’innovation et les disparités particulières dans les indicateurs de l’innovation, en se basant sur 81 indicateurs.

L’Indice mondial de l’innovation 2021 résulte de la moyenne de deux sous-indices, à savoir le sous-indice des moyens mis en œuvre en matière d’innovation et le sous-indice des résultats, qui met en lumière les résultats effectifs des activités d’innovation dans l’économie.

Dans le premier sous-indice, on retrouve cinq indicateurs : les institutions, le capital humain et la recherche, l’infrastructure, le perfectionnement des marchés et enfin le perfectionnement des entreprises.
Le second sous-estime s'articule quant à lui autour de deux piliers : les résultats en matière de savoir et de technologie et les produits de la créativité/les résultats créatifs.

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