Valorex : créer de la valeur ajoutée, du champ à l'assiette
- Comment décririez-vous Valorex et son activité ?
Stéphane DELEAU : Valorex fabrique des aliments à base de graines cuites pour les animaux et pour l’homme. Elle est née avec l’idée de donner de la valeur à ces ingrédients grâce à des techniques de cuisson faisant appel, notamment, à l’extrusion1. Notre entreprise en a d’ailleurs tiré son nom : VALORisation par l’Extrusion.
Nos solutions nutritionnelles et environnementales sont préparées à base de graines oléo-protéagineuses (lin, féverole, lupin, soja...).
Nous nous sommes donné deux missions : construire des produits et services reconnus et mesurables ; développer des filières agricoles et alimentaires durables.
- Quelle est l‘innovation dont votre entreprise peut être la plus fière ?
S.D. : Je n’en citerai pas une, mais deux !
D’abord le label Bleu-Blanc-Cœur : dans les années 2000, nous avons contribué à sa création et, aujourd’hui, il est reconnu de tous. Non seulement ce label est synonyme d’accès aux marchés d’une alimentation durable, porteuse de différenciations nutritionnelles et environnementales ; mais surtout il promeut une production agricole respectueuse de la santé des animaux et des écosystèmes.
Sur le plan métier, nous avons développé les gammes d’aliments Tradilin et Prodival pour répondre aux enjeux de la décarbonation de l’agriculture et de la responsabilité sociétale des entreprises. L’objectif ? Proposer un mode d’alimentation à base de graines de lin pour la réduction du méthane émis par les ruminants et à base de légumineuses françaises comme alternative aux sources de protéines importées.
- Quelle est votre actualité ?
S.D. : Nos principaux axes de développement concernent notre déploiement à l’international. Nous souhaitons étendre notre marché de produits et services à des solutions complémentaires et synergiques, ainsi qu’à de nouveaux marchés plus rémunérateurs. Grâce à la forte contribution de nos solutions à la décarbonation des filières d’élevage (réduction du méthane entérique, introduction de légumineuses dans les champs et les auges en remplacement de tourteaux importés et déforestants…), nous espérons ainsi renforcer notre positionnement.
- Quelle est votre stratégie d’innovation et de propriété industrielle ?
S.D. : L’innovation est le moteur de Valorex. Elle est au cœur de notre stratégie en nous permettant de créer notre marché et d’en rester le leader.
En tant que PME, cette stratégie est rendue possible notamment grâce à l’innovation collaborative. Les partenariats de recherche collaborative ont façonné notre existence et soutiennent notre développement. Les thématiques adressées par l’entreprise, pour une évolution de notre modèle agricole et alimentaire, nourrissent également de nombreux partenariats de développement en France et à l’étranger.
Notre stratégie de propriété intellectuelle nous permet d’installer notre modèle économique et constitue un socle indispensable pour nouer de nouveaux partenariats, mais aussi pour prolonger ceux qui existent déjà, sur la base de licences de brevets et de savoir-faire.
C’est aussi une stratégie d’ouverture qui sert notre communication et peut nous rendre visible auprès de futurs investisseurs. En effet, cette stratégie contribue à attirer les fonds d’investissement nécessaires pour pérenniser notre modèle et notre volonté d’indépendance.
- Vous avez bénéficié de plusieurs prestations proposées par l’INPI. Pouvez-vous nous en dire plus ?
S.D. : Nous avons récemment bénéficié de la Master Class PI. Cette formation nous a permis d’identifier des axes d’amélioration notamment dans les processus visant à la valorisation de nos savoir-faire, mais aussi dans la complémentarité de nos stratégies de brevets, de savoir-faire et de marques.
- Pour vous et vos collaborateurs, que représente cette nomination aux Trophées ?
S.D. : Cela représente d’abord une belle reconnaissance de la part d’une institution experte en matière d’innovation et de propriété industrielle qu’est l’INPI.
Ensuite, c’est l’occasion de partager cette reconnaissance auprès de nos partenaires et de notre réseau d’acteurs impliqués dans notre démarche.
1: Il s’agit d’un procédé de fabrication qui implique de façon simultanée un traitement mécanique et thermique des graines.
- Date de création : 1993
- Nombre de salariés : 121
- Chiffre d’affaire : 130 M€
- Budget R&D : 2 M€
- Budget PI : 137 000 €
* Déclaratif entreprise
- Nombre de brevets : 101
- Nombre de marques : 73
* Déclaratif entreprise