Partenariat INPI/French Tech Central : 130 start-up rencontrées entre septembre 2019 et juin 2020

10/07/2020
Depuis 2017, French Tech Central a pour ambition de réunir une trentaine d’administrations dans un même lieu pour apporter aux start-up une expertise technique et des services d’accompagnement au sein de Station F, à Paris. Julie Zerbib, chargée d’affaires INPI en Ile-de-France, partage les réussites et les nouvelles attentes du programme de la French Tech bientôt déployé dans toute la France.

L’INPI, mais aussi l’AFNOR, l’APEC, Business France, BPI, l’URSSAF et bien d’autres encore constituent le cœur de French Tech Central : une offre collective de services publics de proximité hébergée dans un unique lieu avec un accès facilité à des permanences dédiées à l’accompagnement des start-up. L’ambition première est de « leur faire gagner du temps dans leurs démarches administratives », témoigne Julie Zerbib dans l’interview ci-dessous :

L’INPI a intégré le programme French Tech central depuis le début. Quels étaient les objectifs ? Ont-ils été atteints ?

Julie Zerbib : Au départ, l’objectif était de se rendre disponible et agile face aux demandes des start-up de Station F et d’importer au maximum une culture propriété intellectuelle (PI) dans leurs pratiques.
Pour cela nous avons mis en place des « offices hours », des rendez-vous individuels d’une heure (deux matinées par semaine) afin de balayer tous les aspects liés à la protection de leur projet. Nous avons également organisé et co-animé des événements avec certains partenaires publics afin de mieux appréhender le sujet de la PI en le mettant en perspective avec les stratégies business des start-up. Depuis le début de l’aventure, l’INPI est l’un des acteurs publics les plus plébiscités et nos permanences sont pleines chaque semaine : 130 start-up ont été accompagnées entre septembre 2019 et juin 2020. La plupart sollicitent notre aide sur des problématiques récurrentes telles que :
 - des interrogations liées aux marques : choix du nom, des classes ou quand elles doivent faire face à un contentieux avec des concurrents et qu’il faut l’analyser
- des questions liées aux outils PI mis à leur disposition pour protéger au mieux leur projet

Chiffres clés septembre 2019 – juin 2020
  • 130 start-up rencontrées
  • 20 Programmes start-up lancés
  • 8 événements majeurs :
     

- Atelier de sensibilisation sur la marque avec l’entreprise l’Oréal

- Atelier PI avec le réseau Outremer Network

- Workshop sur l’intelligence artificielle en collaboration avec une start-up d’Orléans

- Master Class Mobilité avec ARCEP et CNES (occasion de présenter la cartographie des Brevets présentée)

- Workshop sur les Deeptech avec le CNRS

- Webinaire sur la loi Pacte et le Programme start-up

- Participation au séminaire des capitales French Tech pour présenter les missions de l’INPI

- Participation au séminaire Banque de France destiné aux correspondants FT pour présenter l’INPI et ses missions


 

Comment se déroule le suivi par l’INPI ? 

J. Z. : Notre rôle est de leur permettre d'avoir une vision claire du processus à mettre en œuvre pour protéger leur projet au travers d’un plan d’action qui vient synthétiser nos échanges. Cela fait partie de notre nouveau programme start-up, qui permet un réel suivi, qui se poursuit après le premier rendez-vous avec un interlocuteur privilégié facilement joignable via un email personnel ou une ligne directe. Essentiel si l’on a besoin d'être rassuré ou aiguillé sur un projet. Actuellement 20 start-up ont rejoint le nouveau programme start-up de l’INPI, l’action se poursuit bien sûr en 2020 et au-delà !

La crise du COVID-19 a-t-elle remis certains projets en question ?

J.Z. : La crise sanitaire ne nous a pas empêchés de poursuivre nos accompagnements. FTC a su s’adapter rapidement en proposant des rendez-vous à distance et en organisant des webinaires chaque semaine. L’INPI a donc pu poursuivre ses échanges avec les start-up et sensibiliser à la loi PACTE et ses nouvelles opportunités PI pour les entreprises lors d’un webinaire sur le sujet. Au contraire, le temps de la crise nous a donné des idées pour aller vers une programmation plus digitalisée.

Et après ? Quelles sont les évolutions envisagées dans le programme pour le futur ?

J.Z. : La grosse évolution en perspective, qui est le gage de notre succès à Station F, réside dans le déploiement de cette offre collective de service public en région. D’ici fin 2020, les nouvelles capitales et communautés French Tech viendront mailler tout le territoire afin d’assurer un soutien local par les services de l’État, au sein de lieux totem à l’instar de Station F. L’idée étant d’identifier les besoins spécifiques des start-up en région et de déployer une réponse coordonnée entre acteurs publics. La dynamique de Station F, née il y a trois ans, a donc fait ses preuves et demande à être dupliquée partout en France ! L’INPI sera bien sûr de la partie grâce à son réseau de délégations régionales présentes partout en France.

Depuis juin 2020, French Tech Central est désormais présent à Bordeaux/Bègles à la Cité numérique. De nombreuses structures sont engagées dans le programme telles que Bordeaux Métropole, la Région Nouvelle-Aquitaine et la Chambre de commerce et d’industrie Bordeaux Gironde…

Le programme répond à trois problématiques rencontrées par les start-up :

  • quel acteur public contacter ?
  • comment s’adresser à lui ?
  • comment obtenir une réponse rapide et efficace ?

A suivre, une prochaine actualité sur les capitales French Tech et les interlocuteurs INPI déployés sur toute la France…

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