Le TGV bat tous les records de vitesse (1981)
C’est une expérience étonnante qu’a vécue cette sardine privilégiée, entrée dans l’histoire de la SNCF une nuit de 2001. Pêchée à Calais, elle est embarquée dans un TGV et remise à l’eau dans la Méditerranée, à Marseille… 3h29 plus tard ! Une distance de 1 067,20 km, parcourue à la vitesse moyenne de 510,62 km/h, à l’occasion de la mise en service de la ligne TGV Méditerranée.
L’aventure du TGV commence au début des années 1960. Le Japon a entamé la construction du Shinkansen, son train à grande vitesse, alors que la SNCF s’interroge sur les moyens de faire face à la concurrence des transports automobile et aérien. Initiées en 1966, les recherches se concrétisent en 1971 avec un « TGV001 » propulsé par des turbines à gaz, choisies pour leur petite taille et leur capacité à délivrer une forte puissance sur une courte durée.
De fait, l’engin atteindra 318 km/h en 1972, le record des trains à traction thermique. L’année suivante, le choc pétrolier conduit cependant la SNCF à développer un prototype électrique.
Moins de dix ans plus tard, en 1981, la première ligne commerciale, Paris-Lyon (380 km/h), est inaugurée. Mais c’est seulement en 1983 qu’elle est intégralement ouverte à la grande vitesse. Dès lors, multiplication des lignes et succès commercial vont de pair : devenu une référence internationale, le TGV a accueilli 1,7 milliards de passagers depuis sa création. Outre les records de vitesse (574,8 km/h), de nouveaux enjeux se dessinent, avec pour défi majeur de relier les principales capitales européennes à Paris à horizon 2025.
Brevet n° 2501128, déposé le 4 mars 1981