DEEP
Transformer des résultats abstraits de recherche en produits concrets.
DEEP (Déchets, Eaux, Environnement, Pollutions) est un laboratoire de l’Institut National des Sciences Appliquées de Lyon et l’un des premiers à s’être intéressé aux déchets dans les années 1970. Avec deux principaux domaines d’application portant sur les eaux et hydrosytèmes urbains ainsi que sur les déchets solides, sédiments et sols pollués, il est à l’origine de deux avancées majeures brevetées dans ces deux secteurs environnementaux.
Mesurer, contrôler, transformer.
En cas de forte pluie en ville, les capacités des stations d’épuration ne permettent pas toujours de traiter l’ensemble des eaux usées et des eaux pluviales. Les déversoirs d’orage servent alors à en dévier une partie vers les milieux aquatiques afin d’éviter l’encombrement des conduites d’eau et les inondations. Or ces rejets d’eaux polluées sont en partie responsables de la dégradation des milieux aquatiques.
Avec son dispositif de surveillance et de maîtrise des flux déversés (DSM-flux ), DEEP propose un système breveté de qualification et quantification des rejets urbains par temps de pluie. Il remplit quatre fonctions principales : mesure en continu des débits, mesure des concentrations en polluants, réduction des vitesses de déversement et interception d’une partie des polluants et contaminants.
Le dispositif a été validé au laboratoire, une première application en taille réelle est en cours de construction à Lyon et des contacts ont déjà été établis au niveau international. Quant aux déchets, le laboratoire travaille à leur valorisation sous forme d’énergie, du biogaz étant produit par la fermentation naturelle des déchets.
DEEP a également développé une technologie brevetée de détection du silicium, qui est la source d’impuretés problématiques souvent présentes dans le biogaz. Le laboratoire accompagne ainsi plusieurs exploitations agricoles et des installateurs de système de méthanisation.
Recherche appliquée et… applicable !
DEEP attache une grande importance à ce que les résultats de sa recherche soient applicables. Aussi, lorsqu’on demande à son directeur adjoint, Pierre Buffière, sa définition de l’innovation, sa réponse va dans le même sens : « c’est l’art de transformer des résultats abstraits de recherche en produits concrets ».