E-Fusion, faciliter l’accès à la mobilité verte
Pouvez-vous vous présenter ainsi que votre activité ?
Je suis Ernest Boadi, fondateur et président d’e-Fusion, le premier réseau de charge décentralisée à destination des utilisateurs de véhicules électriques. E-Fusion permet aux particuliers et aux entreprises de pouvoir monétiser leur énergie en devenant des points de recharge. À l’aide d’une carte virtuelle ou physique nommée « The One », e-Fusion a pour objectif de donner accès à l’ensemble des bornes existantes en France, à 97 % des bornes en Europe et à 75 % des bornes dans le monde.
Le principe de fonctionnement est simple : vous repérez, via notre plateforme et en un coup d'œil, les bornes les plus proches afin de comparer les tarifs et la puissance dont vous avez besoin pour effectuer votre trajet. Vous vous rendez à la borne qui vous intéresse, rechargez votre véhicule, badgez votre carte « The One » et repartez aussitôt ! Votre consommation nomade serait par la suite centralisée par e-Fusion et intégrée en fin de mois à votre facture d'électricité domicile, par nos futurs fournisseurs d'énergie partenaires.
À terme, si aucun fournisseur d’énergie ne s’associe à e-Fusion, nous envisageons de créer un « fournisseur d’énergie 4.0 » qui permet de relier directement particulier à particulier, en tant que producteurs d’énergie, via notre plateforme. Outre son aspect pratique, cette solution actuellement à l’étude, aiderait à rendre chaque utilisateur davantage responsable de sa consommation d’énergie.
Comment vous est venue l’idée de créer votre start-up ?
Cette idée m’est venue d’un besoin personnel. Je suis une célèbre marque de véhicules électriques depuis ses débuts. Lorsqu’en 2018, cette même marque a commercialisé un modèle financièrement accessible à tous, et que mon rêve d’acquérir l’un de ses produits est devenu enfin à ma portée, j’étais locataire.
J’ai demandé à mon propriétaire s’il était possible d’installer dans la résidence une borne de recharge pour véhicules électriques. Il m’a répondu par la négative, en m’expliquant que c’était un investissement trop coûteux et contraignant sur les plans technique et logistique. En 2019, une nouvelle loi autorisait ce type d’installation aux propres frais du locataire, mais une seule fois sur un même lieu d’habitation. Or, un déménagement pouvait avoir lieu sans que j’ai les moyens financiers de renouveler ces travaux à mon nouveau domicile. Ce choix n’était pas le plus judicieux à mes yeux.
Par ailleurs, je viens d’un milieu modeste, où l’accès à une borne de recharge pour véhicules électriques, depuis une tour HLM où vivent mes parents par exemple, est encore plus difficile. Je souhaitais créer une solution qui résout à la fois mon problème, celui de mes parents et celui de tous les utilisateurs de véhicules électriques. Une solution qui permet à ces derniers de recharger leur moyen de locomotion avec une grande aisance aussi bien sur la route, qu’à la maison.
Quels dispositifs ou quels interlocuteurs vous ont permis d’être là où vous êtes aujourd’hui ?
Ma famille m’a énormément soutenu tout au long du projet. J’ai été accompagné par l’association Nos quartiers ont du talent (NQT). Puis j’ai été rapidement mis en relation avec le Medef Haute-Garonne et Capitole Finance. Ces premiers mentors m’ont notamment préparé au concours Les Déterminés, que j’ai remporté en 2021. J’ai par la suite eu le privilège de devenir lauréat French Tech Tremplin Toulouse, en 2022. L’IoT Valley, où ma start-up est toujours incubée, m’apporte également une aide précieuse.
Comment l’INPI vous a-t-il accompagné ?
En janvier 2021, une avocate spécialisée en droit des affaires – qui se trouve être aussi mon ancienne surveillante au collège –, m’a conseillé de déposer une enveloppe E-Soleau, deux semaines avant de rencontrer EDF pour échanger sur un éventuel partenariat. Cette première démarche auprès de l’INPI avait pour objectif de protéger mon innovation, la technologie et les procédés, avant l’étape cruciale du dépôt de brevet, actuellement en cours à l’INPI. Depuis le début de l’année 2023, je continue d’échanger avec un chargé d’affaires de l’Institut pour définir les classes de produits et/ou services pour lesquels je souhaite utiliser ma marque.
Que représente pour vous l’opportunité de participer au Pitch Contest à Viva Technology ?
C’est un atout majeur qui m’apporte une grande visibilité. Cela me permet de rencontrer d’éventuels business angels. Par ailleurs, le fait d’être associé à l’INPI assied ma crédibilité en tant qu’innovateur. C’est aussi l’occasion de prouver à de potentiels partenaires que mes collaborateurs et moi travaillons depuis trois ans au développement de la start-up, de manière fiable et sérieuse. Et de démontrer que notre produit fonctionne ! Nous espérons notamment gagner la confiance de grands comptes pour de potentielles levées de fonds.
- Année de création : 2022
- Effectifs : 9
- Chiffre d’affaires* : 63K€
- Marque : 1
- Enveloppe E-Soleau : 1
* estimé à fin juin.