• Pour les personnes qui ne vous connaîtraient pas, pouvez-vous nous expliquer l’activité de votre entreprise ? Qui êtes-vous, que faites-vous ?

Pablo Jordan : Créée en 2011 à Strasbourg, Dreampath met au point des technologies permettant d’automatiser la traçabilité des échantillons biologiques en laboratoire d'anatomie pathologique (prélèvements de tissus humains dans les domaines de l’oncologie, de la greffe, des maladies infectieuses, d’Alzheimer, etc.). Grâce à nos solutions, les échantillons n’ont plus à être gérés manuellement. Les risques de confusion entre plusieurs échantillons sont ainsi réduits, l’accès aux échantillons facilité et les échantillons des patients protégés. 
Notre R&D et notre production sont 100 % françaises, mais nous équipons des laboratoires d'anatomie pathologique à travers une quarantaine de pays, dont les Etats-Unis et la Chine. Nous permettons ainsi à des millions de patients à travers le monde d’obtenir des diagnostics plus fiables et plus rapides. 

• Quelle est votre dernière innovation ? Ou l’innovation dont vous êtes le plus fier ?

P. J. : C’est en 2014, trois ans après le lancement de notre activité, que nous avons mis sur le marché notre scanner « FINA », le premier scanner au monde permettant d’automatiser la traçabilité des échantillons dans les laboratoires d’anatomie pathologique. Nous sommes extrêmement fiers d’être des pionniers dans ce domaine. A ce jour, notre technologie a géré près de 150 millions d’échantillons, ce qui a bénéficié à des millions de patients dans le monde entier.

Depuis nous avons fait d’autres innovations, « CRYSTAL », le premier scanner au monde permettant la traçabilité des lames. Mais « FINA » reste une référence en innovation et celle qui a permis notre succès.

Mais ces innovations ne seraient rien sans leur développement et leur mise sur le marché. Et c’est mon associé, Valérie Wilhelm (co-fondatrice de Dreampath) et son équipe, qui rendent tout ça possible.

• Quel est votre projet phare du moment ?

P. J. : Nous sommes en train de développer un nouveau scanner – « HYDRA » pour tracer les échantillons dans une partie clé du processus dans le laboratoire. En effet nous assurons la traçabilité des échantillons biologiques pour effectuer des tests diagnostiques et les gardons durant toute la vie du patient pour d’éventuels diagnostics futurs, voire pour de la recherche.
Cette technologie sera une première dans le monde et aidera des milliers de patients à ne plus devoir subir certains examens tels que les biopsies.

• Quelle est votre stratégie d’innovation et de propriété industrielle ?

P. J. : Innover est notre stratégie d’entreprise elle-même. Depuis notre création, nous ne développons que des solutions innovantes, qui n’existent pas sur le marché avant que nous les lancions. Nous investissons ainsi chaque année plus de 80 % de notre chiffre d’affaires en Recherche & Développement. Des investissements qui nous permettent d’être les leaders mondiaux dans notre secteur, mais aussi de développer notre réseau de clients et de partenaires. Nous collaborons notamment avec de grands leaders d’opinion de notre secteur, qui testent nos innovations et nous donnent leur avis. Ce sont des contacts et échanges précieux.

Nous protégeons par ailleurs systématiquement nos inventions par des dépôts de titres PI, dans tous nos pays cible (Europe, Etats-Unis et Chine). Cela nous permet d’augmenter notre valeur et celle de nos produits. Nous bénéficions ainsi d’une réputation d’innovateur et pouvons proposer des prix plus élevés, mais justes par rapport à la valeur que nous amenons à nos clients.

• Que représente pour vous cette nomination aux Trophées INPI ?

P. J. : Nous avons toujours mis l’innovation et la propriété industrielle au cœur de notre stratégie d’entreprise. Cette nomination aux Trophées INPI a une grande valeur de reconnaissance et représente une réelle fierté pour nous tous.