• Pour les gens qui ne vous connaitraient pas, pouvez-vous nous expliquer l’activité de votre entreprise ?

Amandine Le Coq : Depuis notre création en 1995, nous apportons des solutions d’origine naturelle aux agriculteurs pour améliorer la santé, le bien-être et la nutrition des plantes et des animaux. A partir d’algues, associées à des argiles et oligo-éléments, nous développons des solutions concrètes pour favoriser la transition agricole mondiale vers de meilleures pratiques. Nous proposons ainsi des alternatives aux intrants de synthèse utilisés dans l’agriculture : fruits et légumes sans pesticide, mais aussi viandes sans antibiotique. Toutes les bases de nos produits sont reconnues pour leur efficacité, démontrée scientifiquement, et concilient performances économique et environnementale.

Nous développons par ailleurs un écosystème international de partenaires - agriculteurs, intégrateurs et distributeurs - pour la production végétale et animale dans un projet de transition agro-écologique.

Le groupe Olmix s'appuie sur 36 filiales et 14 sites de production couvrant plus de 100 pays sur les cinq continents et travaille avec des partenaires du monde entier. En 2020, nous avons réalisé un chiffre d'affaires de 155 millions d’euros.

• Quelle est votre stratégie d’innovation et de propriété industrielle ? A-t-elle contribué à votre croissance, à votre développement à l’export ? Vous a-t-elle permis de nouer de nouveaux partenariats ou encore de rassurer des investisseurs ?

A.L. Q. : Chez Olmix, nous voyons la propriété industrielle (PI) comme un outil pour protéger nos innovations et accompagner leur développement commercial, mais aussi pour valoriser les activités et produits du Groupe.

Qu’il s’agisse de marques – qui permettent la communication vers les partenaires commerciaux – ou de brevets – qui protègent les activités de Recherche et Développement (R&D) du Groupe – notre démarche consiste à garantir, en partie au moins, la pérennité de nos activités. Cette démarche de protection est, par définition, une stratégie clé.

Nos innovations créent de la valeur et ont donc naturellement besoin d’être protégées pour assurer leur bon déploiement, en lien avec notre stratégie commerciale, en France, en Europe, et à l’international.

Les solutions proposées, développées via des brevets, et dont les dénominations sont protégées par des marques, ont permis un développement international d’Olmix. La notoriété de certains produits, dont la propriété intellectuelle est bien assurée, nous permet d’avoir une position clé sur certains marchés et de rencontrer ainsi de nouveaux investisseurs et partenaires commerciaux.

• Que représente pour vous cette nomination aux Trophées INPI ?

A.L. Q. : Être nominé aux Trophées est très appréciable car cela légitime l’approche de la propriété intellectuelle que porte le Groupe depuis plusieurs années.

Cette nomination valorise par ailleurs le travail de Recherche & Développement du Groupe et apporte une reconnaissance aux équipes en charge de la propriété industrielle.

• Vous avez bénéficié de plusieurs prestations proposées par l’INPI. Pouvez-vous nous en dire plus ? Et que vous ont-elles apporté ?

A.L. Q. : Les différentes prestations de l’INPI dont nous avons bénéficié (rendez-vous en entreprise, formation, Masterclass PI, recherche d’antériorité, veilles sur les bases PI...), ont notamment permis aux équipes du Groupe en charge de la stratégie PI de mieux appréhender les risques.

Nous avons par exemple pris conscience de la pertinence de mener des recherches d’antériorité et de disponibilité lors d’un dépôt de marque, pour s’assurer de respecter les droits des tiers, et avons bénéficié des outils et bases de données de l’INPI.

Les équipes R&D ont par ailleurs pu découvrir plus en détail les démarches relatives aux dépôts de brevets et l’importance des veilles pour légitimer leurs créations, et donc celles du Groupe, au sens du droit de la propriété industrielle.

L’accompagnement dont nous bénéficions nous permet également de mieux utiliser la combinaison des différents outils de PI – brevets, marques, mais aussi contrats type NDA (non-disclosure agreement) et MTA (material transfer agreement) – pour protéger nos innovations, à différents stades de développement.

L’autre point que nous ont apporté les prestations concerne l’importance d’une véritable gestion de notre portefeuille de propriété industrielle.

• Avez-vous un conseil à donner aux entrepreneurs, dans le domaine de la propriété industrielle ?

A.L. Q. : Il faut être particulièrement vigilant à la question de la propriété industrielle lorsque l’on créé son activité. La PI est indispensable, elle est un outil de développement commercial et de valorisation de ses activités et de ses produits.

Au cas par cas, il faut se poser la question des bienfaits d’une protection au regard de la création protégée. Une stratégie de PI mal gérée peut s’avérer coûteuse, il ne faut donc pas se précipiter.