• Pour les gens qui ne vous connaitraient pas, pouvez-vous nous expliquer l’activité de votre entreprise ?

SON est une start-up issue de l’université de Bourgogne, spécialisée dans la conception, le développement et la production de nanoparticules fonctionnalisées, soit des nanoparticules à propriétés augmentées. Nos nanoparticules magnétiques trouvent de nombreuses applications dans le domaine de la santé, pour le diagnostic d’une part : diagnostic in vitro, imagerie IRM et MPI (modalité d'imagerie à particules magnétiques), et pour la thérapie d’autre part : vectorisation et hyperthermie. Nos nanoparticules permettent une sélectivité accrue pour la cible biologique limitant ainsi la toxicité et les effets secondaires d’un traitement. Ces nanoparticules sont également utilisées dans le domaine de l’environnement : catalyse - un procédé crucial dans le secteur industriel qui permet d’accélérer une réaction chimique - et dépollution.

Afin d’accélérer l’utilisation de nano-produits sur le marché, nous proposons des nanoparticules innovantes hautement caractérisées et reproductibles, ainsi que des services associés (synthèse à façon, soit sur-mesure ; « scale-up » ; analyse et élimination des nanoparticules en fin de vie).

• Quelle est votre stratégie d’innovation et de propriété industrielle ? A-t-elle contribué à votre croissance, vous a-t-elle permis de nouer de nouveaux partenariats ou encore de rassurer des investisseurs ?

Pierre-Emmanuel Doulain : Nous sommes une start-up valorisant les travaux de recherche de deux laboratoires de l’université de Bourgogne dont les co-fondateurs de SON, Jérémy Paris, Richard Decréau et moi-même sommes issus. Ces travaux ont abouti à des dépôts de brevets par l’université de Bourgogne et sont à l’origine du procédé de fabrication des nanoparticules fonctionnalisées que nous avons développé en 2018.

En 2021, nous sommes devenus titulaires de ces titres de propriété industrielle (PI), permettant une première valorisation de l’entreprise et l’entrée d’un investisseur (SATT SAYENS).

Cette première famille de brevets est le socle de notre innovation et de ses applications. L’innovation et la propriété industrielle sont ainsi intimement liées et sont au cœur de notre stratégie de développement.

• Que représente pour vous cette nomination aux Trophées INPI ?

Pour une jeune entreprise comme la nôtre, cette nomination aux Trophées est très importante. Elle permet de faire rayonner notre start-up au niveau national et international. Elle est par ailleurs une reconnaissance des années de travail derrière nous, c’est très motivant pour les équipes de Recherche & Développement et pour le travail qui reste à accomplir.

• Vous avez bénéficié de plusieurs prestations proposées par l’INPI. Pouvez-vous nous en dire plus ? Et que vous ont-elles apporté ?

Nous avons participé courant 2020 à une Master Class PI proposée par l’INPI. Cette formation nous a dans un premier temps amené à faire l’état des lieux de notre pratique PI, puis nous a permis d’apprendre les règles de la propriété industrielle mais aussi les droits et les devoirs des propriétaires. C’était très intéressant et particulièrement enrichissant dans le cadre de notre développement.

Dans le cadre de la Master Class, mais également de rendez-vous, nous avons eu l’occasion de rencontrer des experts et des spécialistes de l’INPI très pointus dans leur domaine. Les échanges que nous avons avec eux nous permettent d’avancer plus rapidement et sereinement dans notre stratégie PI.

Enfin nous avons bénéficié d’un Pass PI, une aide financière, afin de protéger notre marque à l’international. Ce n’est pas négligeable pour une jeune start-up !

• Avez-vous un conseil à donner aux entrepreneurs, dans le domaine de la propriété industrielle ?

La propriété industrielle est complexe mais nécessaire pour valoriser les années de travail d’une société innovante. Pour une jeune entreprise technologique comme la nôtre, la propriété industrielle est incontournable afin de sécuriser et valoriser ses innovations.  Par conséquent, il faut se former auprès d’organismes compétents comme l’INPI pour ne pas négliger cette partie, et être bien accompagné par un cabinet PI.