Baromètre 2020 de l’OEB : stabilité pour les demandes de brevets européens – La France, 2e pays le plus innovant d’Europe
Malgré un contexte économique mondial fragilisé par la pandémie, le nombre de demandes de brevets européens déposées en 2020 a connu une baisse de seulement 0,7 %, d’après le baromètre annuel Patent Index 2020 de l’Office européen des brevets (OEB). 180 250 demandes ont été déposées cette année, un chiffre légèrement inférieur au record de 181 532 atteint en 2019.
Avec 10 554 demandes, la France reste en 5e position au classement général des pays déposants le plus de demandes de brevets à l’OEB, derrière les Etats-Unis (44 293 demandes), l’Allemagne (25 954), le Japon (21 841), et la Chine (13 432).
La France conserve sa deuxième place de pays européen le plus innovant grâce à une croissance exceptionnelle de 3,1 % de ses demandes. Un signal positif pour l’hexagone qui avait connu un ralentissement ces dernières années (- 2,2 % en 2019, - 1,4% en 2018).
« La France semble mieux résister que la plupart de ses grands homologues. C’est un signe très encourageant pour notre capacité d’exportation de biens et services industriels. » Pascal Faure, directeur général de l’INPI
Le secteur de la santé, principal moteur de l’innovation
Les innovations dans le domaine de la santé ont particulièrement porté les demandes de brevets en 2020 : le domaine des « technologies médicales » a enregistré le plus grand nombre d’inventions (14 295 demandes, + 2,6 %) devenant le 1er secteur d’innovation ; les secteurs des « produits pharmaceutiques » (8 589) et des « biotechnologies » (7 246) ont quant à eux enregistré la plus forte progression en termes de demandes de brevets, respectivement + 10,2 % et + 6,3 %.
Les inventeurs français se sont particulièrement illustrés dans le secteur de la santé : la France a enregistré une forte croissance dans le secteur des « technologies médicales » (+ 17,5 %, 677 demandes) et des « produits pharmaceutiques » (+ 21,8 %, 575), respectivement 2e et 5e secteurs les plus dynamiques du pays.
Au niveau européen, la France figure par ailleurs à chaque fois le top 3 des pays les plus innovants dans les secteurs : « technologies médicales » (3e), « produits pharmaceutiques » (2e) et « biotechnologies » (3e).
Cette performance s’explique en grande partie par les résultats d’acteurs clés comme l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et Sanofi. Dans le secteur des « produits pharmaceutiques », l’Inserm est le premier déposant, devant Sanofi, 6e, et dans le secteur des « biotechnologies », l’Inserm est 2e, suivi par Sanofi.
Parmi les autres secteurs clés de l’innovation, la « communication numérique » et l’ « informatique », se sont cette année encore distingués en se classant respectivement 2e et 3e secteurs les plus innovants, malgré une croissance plus faible qu’en 2019.
A l’inverse, le secteur des « transports » est celui qui a connu la plus forte baisse (- 5,5 %), en particulier pour l’« aviation et l’aérospatial » (- 24,7 %), et, dans une moindre mesure, l’« automobile » (- 1,6 %).
Même si ce secteur des « transports » enregistre la plus forte baisse au niveau européen, pour la France il reste le secteur le plus innovant, avec 1 016 demandes de brevets en 2020, un chiffre en hausse de 4,6 %).
Cinq entreprises européennes dans le top 10 des plus gros demandeurs
Le classement des entreprises reflète quant à lui la progression constante des demandes de brevets originaires des pays asiatiques : Samsung est en tête (3 276 demandes) (Corée du Sud) suivi de Huawei (3 113) (Chine), et de LG (2 909) (Corée du Sud).
Cinq entreprises européennes figurent néanmoins dans le top 10 des entreprises les plus innovantes : Ericsson (1 634 demandes) (Suède), Siemens (1 625) (Allemagne), Robert Bosch (1 597) (Allemagne), Royal Philips (1 419) (Pays-Bas) et BASF (1 305) (Allemagne).
Les trois organismes français qui génèrent le plus de demandes de brevets européens sont : le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (520 demandes, - 12,9 %), 37e mondial, Safran (424, + 3,2 %), 48e mondial et Saint-Gobain (413, + 14,4 %), 50e.