L’achat intentionnel de contrefaçon baisse en Europe et en France
Les européens sont moins nombreux à acheter des produits de contrefaçon ou à accéder à des contenus illégaux, selon une nouvelle étude de l'Office de l'Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO) publiée le 24 novembre 2020. Seuls 5 % des Européens déclarent avoir acheté intentionnellement des contrefaçons, tandis que 8 % seulement admettent avoir consommé sciemment des contenus en ligne au moyen de sources illégales au cours des 12 derniers mois.
En France, 3 % des citoyens déclarent avoir acheté intentionnellement des produits de contrefaçon cette dernière année, soit une baisse de trois points depuis 2017. Et 9 % ont admis avoir accédé à du contenu en ligne provenant de sources illégales en 2020, soit six points de moins en trois ans.
L’achat de produits de contrefaçon et l’accès à des contenus en ligne piratés sont d’ailleurs liés : 30 % des personnes ayant intentionnellement accédé à du contenu piraté en ligne ont également acheté de la contrefaçon.
Les jeunes européens sont les plus nombreux à avoir acheté des produits de contrefaçon ou accédé à des contenus piratés en ligne : 10 % des 15-24 ans reconnaissent avoir acheté sciemment des produits de contrefaçon, tandis que 23 % ont déclaré avoir volontairement consulté, téléchargé ou diffusé des contenus provenant de sources illégales.
La protection de la propriété intellectuelle (PI) est néanmoins reconnue comme indispensable pour la quasi-totalité des européens : 98 % d’entre eux estiment qu’il est important que les inventeurs, les créateurs et les artistes puissent protéger leurs droits et être rémunérés pour leur travail.
Produits de contrefaçon
Les Européens prennent de plus en plus conscience des effets négatifs des produits de contrefaçon sur l'économie, la santé et la sécurité. 83 % estiment que l’achat de produits de contrefaçon ruine les entreprises et défavorise l’emploi.
La disponibilité de produits authentiques à prix abordables reste la principale raison qui amènerait les consommateurs à cesser d’acheter des produits de contrefaçon (52 %). Toutefois, les personnes font le choix de ne pas acheter de produits de contrefaçon sont davantage influencées par le préjudice qui peut-être causé aux créateurs, aux emplois et à l’économie. Enfin chez les jeunes, le risque de sanction constitue le principal frein à l’achat de contrefaçon (46 %).
Contenus numériques piratés
Dans toute l’Europe, davantage de personnes se disent disposées à payer pour des contenus en ligne protégés par le droit d’auteur. D’ailleurs, en 2020, 42 % des européens et 41 % des français ont payé pour l’accès, le téléchargement ou la diffusion en ligne de contenus provenant d’un service légal, soit une augmentation respective de 17 et 15 points en 3 ans.
89 % d’entre eux déclarent par ailleurs qu’ils préféreraient accéder aux contenus légalement si le prix était raisonnable. Le risque de sanction et une meilleure compréhension du préjudice causé aux musiciens, écrivains, artistes, créateurs… sont les deux autres raisons soulevées par les européens pour ne pas consommer des contenus piratés.
Enfin cette enquête fait apparaître que 80 % des européens ont une bonne compréhension de la PI et que plus ils la comprennent, moins ils sont enclins à acheter des contrefaçons ou à télécharger illégalement. Des observations qui soulignent l’importance de sensibiliser les citoyens à la valeur de la propriété intellectuelle.