La télévision règne en maîtresse dans le salon (1956)
On serait bien en peine de donner le nom de l’inventeur de la télévision. Il faudra plus d’un siècle de tâtonnements pour que des émissions télévisées puissent être produites, diffusées et réceptionnées. Si la transmission d’images fixes à distance est acquise dès 1862, c’est seulement en 1926 que l’Écossais Baird parvient à faire apparaître sur écran une image animée reconnaissable.
Entre-temps, l’invention du tube cathodique par l’Allemand Braun (en 1896) annonce les récepteurs modernes de télévision. En 1923, le Russe Zworykin dépose le brevet des premiers tubes électroniques de caméra et récepteur. En 1935, une première émission est officiellement diffusée en France depuis le ministère des PTT. Après guerre, la télévision impose peu à peu son règne : 3 800 récepteurs en 1950, 988 000 fin 1958, 7,5 millions en 1967.
Cette même année, l’avènement de la couleur s’appuie sur les découvertes de deux Français. Celle de Georges Valensi, en 1938, qui invente une nouvelle méthode de transmission des images en couleur — alors que les méthodes concurrentes sont incompatibles avec les télévisions monochromes, celle de Valensi permet aux images couleur d’être reçues par des récepteurs couleur ou noir et blanc. Et le standard d’encodage SECAM, mis au point par Henri de France en 1956.
Les émissions de télévision française sont diffusées en couleur le 1er octobre 1967. Ce passage du noir et blanc à la couleur s’effectue en direct sur la 2e chaîne qui retranscrit une allocution du ministre de l'Information, Georges Gorse.
Du tube cathodique à l’écran LCD puis plasma, la télévision voit de plus en plus grand. Et prend de plus en plus de place dans notre quotidien : un Français la regarde en moyenne 3 h 12 par jour !
Brevet n° 1 150 989, déposé le 25 mai 1956