Etude INPI : les jouets vus par la propriété industrielle
Le marché du secteur des jeux et jouets a représenté 3,4 milliards d’euros en France en 2015, dont plus de la moitié des ventes réalisées au cours du 4ème trimestre. En cette période de l’année où la concurrence fait rage, l’observatoire de la propriété intellectuelle a décidé de proposer un regard sur l’économie du jouet d’un point de vue propriété intellectuelle, sur la période 1995-2014.
Dans cette étude, le jouet est d’abord observé d’un point de vue innovation, par l’analyse des dépôts de brevets au niveau mondial et au niveau français. La protection du design et l’utilisation de la marque sont ensuite observées et analysées.
Le brevet concernant le jouet présente au niveau mondial plus de 27 000 inventions sur la période d’étude. La cartographie fait ressortir le fait que les innovations technologiques sont fortement concentrées sur les jeux de construction, les véhicules miniatures et les commandes à distance (drones notamment). Les plus gros déposants de brevets sont américains (Mattel) et japonais (Tomy, Bandai). La Chine, qui n’apparaissait pas sur les graphiques de dépôt de brevets avant 2006, compte pour 50 % des inventions aujourd’hui. Les entreprises françaises du jouet détiennent 249 familles de brevets, 67 500 marques et 22 500 dessins et modèles, avec parmi les premiers déposants Berchet et Parrot.
Les caractéristiques du marché du jouet (forte mondialisation, présence de nombreux fabricants en Asie du Sud-Est, problématiques de contrefaçon importantes, consommateurs volatils, effets de mode…) permettent à la propriété intellectuelle de jouer pleinement son rôle : protection des innovations techniques et du design, protection de la distinctivité des produits, et fidélisation des consommateurs par la marque notamment.