Ouverture de deux enquêtes publiques sur les indications géographiques « bottes camarguaises » et « pierre de Vianne »
- L’indication géographique « bottes camarguaises »
Les « bottes camarguaises » se réfèrent à une forme spécifique de bottes et bottines historiquement portées par les cavaliers de la Camargue, les gardians. Elle est devenue une pièce de mode appréciée par les amateurs de cuirs - au même titre que la célèbre santiag. Une seule entreprise, La Botte Gardiane, les fabrique encore en France dans le Gard.
La demande d’indication géographique « bottes camarguaises » est déposée par l’Association Bottes Camarguaises. Son objectif est de valoriser cet objet identitaire et culturel, reconnu pour sa solidité. La qualité du cuir utilisé (cuir gras, épais et résistant à l’eau) rend ces bottes particulièrement adaptées au climat camarguais et à l’usage des gardians (les éleveurs de chevaux et taureaux de la région).
Toutes les opérations de fabrication des bottes (coupe des pièces, piquage, assemblage, montage et finitions) doivent être réalisées dans l’aire géographique définie dans le cahier des charges (30 communes du Gard, 18 communes de l'Hérault et 10 communes des Bouches-du-Rhône).
Pour consulter le cahier des charges et formuler une observation, cliquez ici.
- L’indication géographique « pierre de Vianne »
La pierre de Vianne est une pierre marbrière robuste qui se démarque par ses nuances beiges à rosées. Cette pierre naturelle a servi pour bâtir les fortifications de la ville éponyme, mais aussi d’autres constructions du Sud-Ouest telles que le pont-canal d’Agen, le Pont de Pierre de Bordeaux ou encore les châteaux de Montgaillard et de Nérac. Il n’existe à ce jour qu’une seule carrière encore ouverte et exploitée à Lavardac, dans le Lot-et-Garonne.
La demande d’indication géographique « pierre de Vianne » est portée par l’Association Pierres Naturelles Nouvelle-Aquitaine. Elle met en lumière les spécificités de cette roche calcaire dure, qui a conduit au développement de savoir-faire partagés par les populations locales. Celles-ci extraient et façonnent des produits de qualité pour la rénovation de monuments historiques, le BTP et la décoration.
Elle couvre les activités d’extraction et de transformation de la pierre, qui doivent avoir lieu dans les aires géographiques suivantes :
- pour l’extraction : Vianne, Lavardac, Nérac, Barbaste, Feugarolles, St-Pierre de Buzet, Buzet sur Baïse, Mongaillard, Bruch, Réaup-Lisse et Andiran ;
- pour la transformation : le département du Lot-et-Garonne (47).
Pour consulter le cahier des charges et formuler une observation, cliquez ici.
Une indication géographique distingue un produit originaire d’une zone géographique déterminée, qui possède des qualités, une notoriété ou des caractéristiques liées à ce lieu d’origine. Elle protège le nom dudit produit des contrefaçons et autres copies. Ses caractéristiques sont spécifiées dans un cahier des charges examiné par l’INPI. L’homologation est délivrée à l’issue d’une instruction et d’une enquête publique conduites par l’INPI.
16 indications géographiques sont homologuées par l'INPI depuis l'entrée en vigueur du dispositif.