Le réseau de conseillers régionaux de l’INPI à l’international, un facilitateur dans la lutte contre la contrefaçon
Près de quatre milliards d’euros de produits pharmaceutiques contrefaisants sont commercialisés dans le monde d’après une étude de l’OCDE et de l’EUIPO. L’Afrique est particulièrement touchée par ce fléau. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 116 000 décès en Afrique Subsaharienne seraient dus à la consommation de faux produits du secteur de la pharmacie. En cette période de crise sanitaire mondiale, les contrefaçons de médicaments croissent partout dans le monde mais particulièrement sur ce continent, qui doit faire face à de multiples défis pour accéder à des médicaments de qualité.
C’est dans ce contexte que l’INPI a été sollicité par Canal + Afrique, via le club anti-contrefaçon animé par l’INPI au sein du Service économique régional d’Abidjan, pour réaliser une campagne de prévention sur les faux médicaments en Afrique.
Caroline Rolshausen, conseillère INPI en Côte d’Ivoire pour la zone Afrique, a su, grâce à sa connaissance du terrain et de l’écosystème de la lutte anti-contrefaçon, mettre en relation rapidement tous les acteurs concernés pour trouver le financement et permettre la production et la diffusion de cette campagne, qui a pris la forme d’un spot publicitaire de 45 secondes.
Ainsi, le syndicat des entreprises du médicament (LEEM) a financé le projet, en partenariat avec l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI), l’association des industriels pharmaceutiques en Afrique francophone subsaharienne (LIPA) et le Comité national anti-contrefaçon (CNAC). La campagne a ensuite été diffusée gratuitement sur toutes les chaînes panafricaines de Canal + durant tout le mois de mai. Elle a permis de toucher plus de quatre millions de personnes. Suite à ce succès et aux sollicitations reçues, le spot est en cours de traduction en anglais pour être diffusé dans la partie anglophone de l’Afrique.
Les experts INPI à l’étranger sont fortement impliqués dans l’ensemble des actions de coopération qui se déroulent dans leur zone géographique. Ils jouent un rôle d’intermédiaire, de mise en relations et facilitent le dialogue entre le secteur privé et les administrations locales, notamment grâce à leur expertise et leur présence en ambassades.
En France, la lutte anti-contrefaçon est organisée et mise en œuvre au sein du Comité national anti-contrefaçon (CNAC), partenariat public-privé qui vise à renforcer l’échange d’informations et de bonnes pratiques, à coordonner des actions concrètes et à formuler de nouvelles propositions. L’INPI assure son Secrétariat général. Un des axes d’action du CNAC est la coopération internationale.
En février 2020, la France et la Côte d’Ivoire ont renforcé leur coopération en matière de lutte anti-contrefaçon en signant une convention entre le Comité national anti-contrefaçon (CNAC) et le Comité national de lutte contre la contrefaçon (CNLC). http://www.blogpresidentcnac.fr/lutte-contre-la-contrefacon-la-cote-divoire-et-la-france-renforcent-leur-cooperation/