Le piano par Pleyel (1829)
Brillant musicien, élève puis ami de Joseph Haydn, Ignace Pleyel est aussi un compositeur prolifique, très apprécié de ses pairs, dont Mozart. Durant la Révolution française, il ne doit son salut - puis sa naturalisation - qu’à la composition de nombreux hymnes.
En 1797, il ouvre une boutique d’éditions musicales à Paris, puis crée la première collection de livres de musique bon marché, la «Bibliothèque musicale». Face aux exigences croissantes des compositeurs, Ignace décide d’améliorer le piano, fonde sa manufacture en 1807 et s’y consacre entièrement. Il apporte d’importantes améliorations à l’instrument - notamment l’utilisation de cordes en cuivre et en fer, ainsi que celle du cadre métallique -, et dépose de nombreux brevets.
La Maison Pleyel gagne une renommée internationale lorsqu’elle est reprise en 1831 par son fils Camille. Grand pianiste, celui-ci inaugure ses fameux «salons», en pleine période romantique. Chopin s’y produit d’ailleurs et n’hésite pas à recommander son fournisseur attitré. À la mort de Camille, en 1855, ses successeurs perpétuent la tradition : Auguste Wolff multiplie les innovations et se lance dans l’industrialisation ; Gustave Lyon, son fils, pionnier de l’acoustique architecturale, également. Le Crapaud, le Moor, le Pleyela… traduisent l’esprit d’avant-garde de la Maison. Gustave Lyon crée aussi la Salle Pleyel, ressuscitant ainsi les salons de Camille, avec une dimension à la fois culturelle… et commerciale.
Brevet n° 1 BA 0029279, déposé le 5 février 1829