Les 2 et 3 juin 2022, l’OAPI a organisé, une conférence de haut niveau sur les Indications géographiques à l’attention de 17 ministres membres de son Conseil d’Administration afin de promouvoir le développement des IG en Afrique.

Cette conférence s’articulait autour de 3 axes majeurs :  
-    Une réunion technique portant sur la protection internationale des IG au travers du système de Lisbonne et le rôle des États dans cette démarche ;
-    une exposition des produits labellisés ou en voie de labellisation ;
-    une réunion ministérielle dont le point culminant consistait en une déclaration relative à l’engagement des États à renforcer la protection et le développement des indications géographiques.

Depuis plusieurs années, l’OAPI porte un intérêt particulier aux systèmes d’enregistrement des Indications Géographiques, perçues comme l’une des clés de développement et d’amélioration de la qualité des produits fournis par les opérateurs ainsi qu’une garantie de l’origine et de la qualité pour le consommateur. L’OAPI a homologué huit indications géographiques  dont certaines bénéficient d’une reconnaissance internationale. Une dizaine d’autres produits agricoles et artisanaux de six États membres sont en voie de reconnaissance en indications géographiques protégées.

C’est dans un contexte de coopération de longue date en matière de promotion de la Propriété Intellectuelle et de relation de confiance entre l’INPI et l’OAPI, que Pascal Faure, en tant que président de l’Assemblée de l'Union de Lisbonne a souhaité prendre part à ce séminaire. Les deux offices partagent en effet un intérêt commun pour la valorisation des savoir-faire à travers les indications géographiques artisanales et industrielles. Rappelons qu’il s’agit là d’un sujet prioritaire pour la France dans le cadre de la présidence du Conseil de l’Union européenne qu’elle a l’honneur d’assurer.

Ce séminaire s’est tenu à Abidjan, premier État membre de l’OAPI à avoir adhéré à l’Acte de Genève en 2019. Les allocutions délivrées par les autorités présentes ont d’ailleurs unanimement fait état de la nécessité de promouvoir à l’échelle internationale les produits agricoles et artisanaux africains dont la qualité est liée à leur lieu de production.

Cette rencontre fut aussi l’occasion d’informer les diverses délégations et les décideurs politiques sur les bénéfices liés au développement des IG dans l’espace OAPI et des progrès atteints en la matière. Plusieurs produits IG homologués ou en phase de l’être ont été présentés lors des séances de travail, et des échanges avec des producteurs et autres acteurs du terrain engagés dans des démarches IG en Afrique se sont tenus au cours de ces journées.